Comprenons le transmetteur de flash CANON ST-E2
Composante du système de flashs Canon, le Transmetteur (presque) infrarouge Canon ST-E2 vous permet de commander un certains nombres de références flashs Canon, à distance et sans fil. Notamment à la rédaction de ces lignes, les 430 et 580 (les "II" comme les originels) ainsi que quelques références plus anciennes, et certains flashs de marque tierces (Metz Mecablitz, Sigma) a vérifier au cas par cas. Entièrement compatible avec l'intégralité de la gamme actuelle, du 1000D au 1Ds Mk III, et un large panel d'appareils argentiques de la gamme EOS, ainsi que certains "bridges" possédant une griffe flash compatible, et, plus inattendu et pas forcément incongru, avec les compacts de la série "G" (Voir additif en fin d'article) Il se présente sous la forme d'un module, de la taille d'une boite d'allumettes de ménage et de masse sensiblement identique, a fixer sur la griffe de l'appareil, en lieu et place du flash. Il transmet par le biais d'un signal "simili" infrarouge, toutes les commandes, automatismes d'exposition, etc... de manière totalement transparente pour l'utilisateur, exactement comme si le flash commandé à distance se trouvait monté sur l'appareil. 4 canaux permettent à plusieurs photographes équipés de cohabiter dans le même lieu, sans aucun risque d'interférences. Il n'a aucune limite concernant le nombre de flashs commandables à distances, dès lors qu'ils sont correctement parametrés, et à portée du signal infrarouge (grosso modo de 10 mètres, variables en fonction des circonstances) Il permet également de régler, dans le cadre de l'emploi de plusieurs flashs, un ratio de puissance, en deux groupes séparés. Il est compatible égamenent avec la synchronisation haute vitesse.
Dans un même ordre d'idée, cette limitation existe également sur les appareils de la marque permettant de commander les flashs distants via le flash integré de l'appareil. (1) Le ST-E2, sous des apparences anodines, est un appareil à la conception technique complexe : il ne se contente pas d'emettre un flash "infrarouge" qui va déclencher les autres flashs, vision réductrice du processus s'il en est . Il va, par le biais d'une sorte de séquence "en morse" (2) ultra rapide, communiquer et commander les flashs distants via une communication unidirectionnelle (3)
Le panneau de commande se présente comme suit : Il ne faut pas s'effrayer du nombre de diodes allumées, il est ici, et pour illustration uniquement, actionné toutes les fonctions possibles. Commençons par la partie basse :
Nous allons a présent aborder une fonction avancée et qui est un des points forts de ce dispositif. La possibilité de diriger indépendemment deux groupes distincts de flashs, et d'ajuster leur puissance en fonction de nos besoins. Entièrement commandé par touches directes, et non pas par menu electronique, il est, allié a la roue codeuse et la compensation d'exposition des boitiers "expert" et "pro", d'une redoutable efficacité une fois que l'on a pris l'habitude du fonctionnement conjoint des deux.
Il est désactivé par défaut, et son usage nécessite au minimum deux flashs compatibles et a commander. Nous pourrions le comparer, en quelques sorte, au réglage de la "balance" de votre chaine HiFi stéréo, permettant un réglage de la puissance sonore entre l'enceinte de gauche et l'enceinte de droite. Et bien, imaginez un schèma avec un flash a gauche et a droite de votre sujet, vous allez pouvoir faire "varier" la puissance entre le flash situé a gauche et celui situé a droite. Cette comparaison "brute" est fournie dans un but illustratif, l'analogie s'arrête là, car un autre facteur entrera en compte, nous y reviendrons un peu plus bas (rubrique : "les trucs du ST-E2" ) Il s'actionne par le biais du bouton situé immédiatement a droite de la diode "RATIO". Cette dernière s'allume pour confirmer que la fonction est activée. Les deux touches fléchées situées a droite permettent de regler alors la "balance", et fera changer la position de la diode illuminée sur l'echelle superieure. Sur notre illustration ci dessus, le ratio est réglé a 1:1, c'est a dire que : notre flash de gauche, que nous avons réglé au préalable sur le canal "A" et dont le panneau confirme cet état de fait : et celui de droite, réglé sur le canal "B" vont se déclencher en simultané, et donner la même puissance. 1 : 1 donc. Cela reviens d'ailleurs a désactiver la commande ;-) Nota
: les flashs actuels Canon permettent également de parametrer un groupe
"C". Il n'est pas pris en charge par le ST-E2, qui ne gère que deux
groupes, A et B. A 1:1, aucun interêt donc. Mais on peut donc "balancer" plus a gauche ou a droite. Voyons par l'exemple : en haut le réglage selectionné, extrême a chaques fois, et un objet (fort curieux au demeurant, je vous l'accorde) eclairé par deux sources situées a 45° gauche et 45° a droite. La taille des sources lumineuses a été agrandie a l'aide de parapluies.
Les images ci dessus n'ont que pour but de montrer l'effet de la commande en question sur un sujet théorique. Deux sources lumineuses proches, de grande taille, on généré des ombres subtiles, sur un fond blanc faisant office de reflecteur. En réalité, le "ratio" va nous permettre de nombreux usages, comme : Utiliser une source principale d'eclairage, plus puissante, et une autre judicieusement disposée pour "déboucher" les ombres. sans forcément les supprimer. Revenons dans la "vraie vie" : Voyons comment par l'examen d'une "planche contact" et prélevons y deux photos.: La première, de test, ou notre sujet a été eclairé par une source lumineuse. Une seule située 3/4 haut sur la droite dans un premier temps. Il n'y a pas de ratio donc ni de "groupe", vu que nous n'employons qu'une seul source. Deuxième photo : Nous conservons notre eclairage principal, qui nous donne satisfaction, et assignons cette source au groupe "A". une autre source a été adjointe, parametrée sur le groupe "B". Le ratio a été réglé sur 8:1, donc, on considère l'eclairage "A" comme le principal et le plus puissant, et le "B" comme "débouchage" et donc de puissance bien moindre.
On note que l'ajout d'un eclairage a permis donc, de déboucher l'ombre quelque peu envahissante en bas à gauche. Toutefois, si les deux flashs avaient donné la même puissance, nous nous serions retrouvés en fonction du "placement" des eclairages, soit avec deux ombres divergentes, ce qui aurait été pour le moins facheux, soit plus d'ombres du tout, générant une image "plate" et eu attrayante pour ce type de sujet. La puissance a été, en conséquence, réglée par la commande "ratio", avec une division par 8 pour la source de "débouchage" (la "B") Il existe bien d'autres usages. Comme celui destiné a eclairer deux objets distincts, avec des sources d'eclairage distinctes, mais dont on ne peux respecter l'éloignement sujet / source lumineuse.
Ici quelques cas et astuces, vécues avec ce vieux compagnon de baroud photo.
L'alimentation electrique : Son alimentation fait appel a une pile Lithium 2cr5 6 volts, héritage un peu encombrant a mon gout mais sans que cela porte dans les faits réellement a conséquence dans l'absolu et qui n'appelle pas de commentaires particuliers. Sa 2cr5 lui assure une autonomie de Jumbo Jet. Annoncée pour 1500 déclenchements en usage classique, j'avoue ne pas avoir eu le courage de compter, on ne dois pas en être très loin cela dit mais quand c'est elle commence a donner des signes de fatigue, c'est soit sans prévenir quand il fait froid, et avec très, très peu de marge quand il fait plus chaud. Il est donc prudent de vous munir d'une pile d'avance, facile a obtenir un peu partout ( sauf dans l'urgence, ou elle sera rigoureusement introuvable, 10 boutiques et 30 km plus tard ! ) et dont la durée de conservation en bonne conditions est de plusieurs années. Une date limite est par ailleurs visible sur l'emballage, sans avoir besoin de la déballer lors de l'achat, et sur la pile même. Autre point : quand il est hors de son sabot, ce facécieux engin rechigne parfois a se mettre en veille quand il n'est pas utilisé. Avec les conséquences classiques, vous arrivez sur le terrain, allumez la chose, et il ne se passe ... rien, mais alors : rien, avec un grand "R" ! faute a une satané pile a plat ! et a 12/15 € en moyenne le bout, c'est assez agaçant... Ma technique ? Et ce n'est pas précisé dans la notice : placez la pile dans l'autre sens une fois non utilisée, c'est a dire contacts de la pile opposé aux contacts du ST-E2. ça marche très bien, sans dommages, Comble du luxe, on peut fermer le couvercle.
Le cache de l'assistant AF Il a facheusement tendence a se "fuiter", tombe sans un bruit, et vous voila bien embêté ! Au meilleurs des cas, vous le retrouvez, au pire, vous le perdez sans autre forme de procès, voir marchez dessus par inadvertance dans un craquement sinistre, le rendant impropre a la consommation. Certes, il faut relativiser ce point : mon ST-E2 est parfois (surtout ...) employé dans des conditions éloignées d'un studio a la propreté clinique. Il est même on peut le dire, un tantinet "bousculé" parfois.
La tropicalisation Le ST-E2 n'est pas du tout tropicalisé. Toutefois, il est assez résistant et ... flotte ! Experience involontairement vécue par un Ami. Après un démontage (facile mais il y a une paire de pièges, il faudra que je fasses un dossier la dessus ...), nettoyage et séchage, il est reparti (le transmetteur, bien entendu.) Je ne peux pas garantir que l'experience marchera à tous les coups, et vous suggère de ne pas la tenter juste "pour voir".
Le "flash foireux " Vos flashs semblent "partis". Mais l'image est réellement très, mais alors très mal exposée, genre sous exposée voir pas du tout exposée. Et rien n'y fait, sensibilité ISO a fond, ouverture en grand, flash a 10 cm du sujet ... En fait, votre ou vos flashs sont en portée limite, genre bancal. En général, cela se conduit par une absence totale d'eclairs de la part des flashs, mais parfois, allez savoir comment, une bribe, que dis-je, un reliquat de commande arrive quand même on ne sais pas trop comment, dans le plus grand désordre et déclenche quand même les flashs. Juste un peu trop tard pour que la photo soit prise... Comment contourner ceci ? Soit en orientant de manière plus adéquate le recepteur du flash situé ici :
pour qu'il tombe plus en vis a vis du ST-E2. Comparaison avec la "chaine HiFi Stereo" pour le réglage du ratio J'ai ecris plus haut : Nous pourrions le comparer, en quelques sorte, au réglage de la "balance" de votre chaine HiFi stéréo, permettant un réglage de la puissance sonore entre l'enceinte de gauche et l'enceinte de droite. Et bien, imaginez un schèma avec un flash a gauche et a droite de votre sujet, vous allez pouvoir faire "varier" la puissance entre le flash situé a gauche et celui situé a droite. De quoi faire bondir ! Et il y a de quoi. C'est pour cela qu'immédiatement je précise : Cette comparaison "brute" est fournie dans un but illustratif, l'analogie s'arrête là, car un autre facteur entrera en compte, nous y reviendrons un peu plus bas. Car dans le cadre d'un schéma d'eclairage particulier, genre égale distance des deux sources, le système de mesure E-TTL peut "rehausser" la puissance globale. Et rendre le changement peu perceptible. Ce qui n'est pas le cas d'une chaine HiFi en général qui va "diminuer" gauche ou droite sans autre forme de procès.
- Conclusion - [ Remonter au sommaire ] Versatile, agréable, facile a cerner, le ST-E2 est un bel outil, qui malgré son age, reste a mon usage parfaitement d'actualité. Si en tant qu'infrarouge, il n'égale pas la portée des systèmes "ondes", il ignore en revanche superbement tout parasitages de par la nature même de son système de transmission, ce qui n'est pas toujours le cas d'autres solutions "ondes" du marché parrallèle... Et la qualité de la transmission des signaux TTL est strictement irreprochable quand on reste dans le périmètre de sa portée, pas si réduite que ce qu'on veut bien le dire. Mais dis, Monsieur Canon, je sais que tu dois vendre pour vivre, ce n'est pas la question ... mais au lieu de nous offrir chaques jours une super vidéo très qualitative mais dont pas mal n'ont cure, et de faire un jour comme les copains des modes "risette/sepia/sténopé" ... tu nous le fait quand, le ST-E3 "wireless" tout pareil mais en ondes radio, blindé et tout et tout ? avec le 430 EX III et le 580 EX III qui embarquent le récepteur ? Mon seul souhait soit que ce soit pour bientôt et que je sois un anonyme visionnaire... EDIT : ça existe désormais au sein de la gamme, avec le très beau (et très cher ...) ST-E3 RT et certaines références nouvelles. Pour de plus amples informations, vous pouvez me contacter, j'essaierais de répondre aux questions plus spécifiques avec plaisir.
- Additif : fonctionnement avec les Powershot série "G" - [ Remonter au sommaire ]
Par ailleurs, l'ensemble ainsi formé, malgré un aspect visuel peu engageant, est plutôt agréable à manipuler, le "G" etant beaucoup moins déséquilibré qu'avec un flash cobra, masse réduite du ST-E2 oblige.
Exemple non retouché issu d'un powershot G3
L'exemple ci-dessus,
strictement brut de retouche, à été réalisé avec un vénérable Powershot
G3, surmonté d'un ST-E2 et d'un flash 430 EX II déporté. Le tout à
profité de la mesure E-TTL. On peut donc considérablement améliorer
l'aspect des images au flash sans (trop) se sur-encombrer, surtout si
on prend un petit flash compatible avec le ST-E2, comme le speedlite
270 EX (nota : la version "II" de ce
flash uniquement, et pas la version originale qui n'est pas compatible
avec le déclenchement à distance.) . La commande de ratio dans le
cadre de l'emploi de plusieurs flashs compatibles avec cette fonction
est également opérationelle dans les divers modes de l'appareil (P, TV,
AV) ...
... sauf, curieusement, en mode "M" (réglages manuels du couple vitesse / diaphragme) ou le réglage de puissance du flash est également (sauf erreur de ma part, mais je crois qu'il n'y en à pas hélas...) imposé en manuel !(*) . Les deux flash déclenchent à même puissance par défaut. Un réglage sur le flash même reste toutefois possible ...
Bref, hormis ce point, pas de
commentaire particulier concernant le fonctionnement du ST-E2 avec les
trois modèles que j'ai testé, à savoir donc, pour mémoire : Powershot
G3, G9 et G11. |